C’est arrivé il y a trois ans , en février , en pleine semaine de prévention du suicide…Tout , mais tout ces temps-ci me revient en tête à tout moment…les étapes qui ont suivi le décès de mon frère se jouent dans ma tête comme un film , et ce , en suivant les dates chaque jour , je me souviens de ce que je faisait il y a trois ans, jour après jour je me souviens de détails et de souvenirs douloureux, en lien avec le temps qu’il fait , c’est très amère , c’est bouleversant , déchirant , c’est crève-coeur…car souvent, encore, je me surprend à oublier qu’il n’est plus , qu’il est parti , car dû à sa maladie les derniers temps il n’était plus présent, il s’éloignait, il s’isolait…on ne le voyait plus , ou très peu, et lorsqu’on le voyait , il était l’ombre de lui-même…pâle, amaigri, méconnaissable…c’était triste et surtout le sentiment d’impuissance qui nous envahissait nous , ses proches , c’était cruel…de ne pas arriver à lui sortir la tête de l’eau , nous qui aimons la vie malgré ses difficultés, aucun pouvoir ni contrôle sur la sienne , sa vie…Il me manque tellement, tellement, et ma culpabilité n’arrive pas à sortir de moi , j’essaie , j’essaie , je ne sais pas comment me libérer…J’espère sincèrement qu’il poursuit son chemin avec plus de douceur, et j’espère qu’il me fasse un signe , il me manque tellement, mon frère , mon ami , mon complice , Je l’aime tellement et je lui envoie de l’amour Il a laissé un immense vide , dans nos vies , pas juste moi …il était un homme merveilleux, sensible , beau à l’intérieur et à l’extérieur, il était attentionné et généreux, repose en paix mon frère d’amour
Ça me fait beaucoup de peine de constater que vous êtes encore très éprouvée. Les deuils sont difficiles, encore plus quand ils arrivent par le suicide. Courage. J’espère que vous recevrez le signe attendu.
Après 2 1/2 ans dans mon cas force est de constater qu’on oubliera jamais j’y pense presque quotidiennement…des fois plusieurs fois par jour…cette journée fatidique repasse comme un vieux film a la tv…je comprendrai jamais que je n’ai rien vu et je ne me pardonnerai jamais de l’avoir perdu…reste juste a vivre avec et être la pour ceux qui reste…a ne pas avoir été a la hauteur pour lui m’en reste 3 pour me rattraper…
Bonjour et merci à vous trois pour ce partage.
Comme vos témoignages le démontrent, la personne décédée sera toujours présente dans votre cœur et vous y penserez toujours, souvent.
@powder, avec @Lelou, vous abordez tous deux le sentiment de culpabilité ou d’impuissance, de ne pas avoir pu empêcher le suicide. Ce sentiment est normal et en même temps, il peut être aidant de se rappeler que le suicide est un phénomène complexe. On ne peut pas attribuer de blâme à quelque chose ou quelqu’un en particulier.
powder, vos autres enfants ne remplaceront jamais votre fils, mais ensemble, en famille, il est possible de vous rappeler des souvenirs heureux et d’en créer d’autres. Faire des activités ensemble permet à la fois de rebondir, et de garder le souvenir de ce fils, ce frère, que vous aimiez. Aussi, même si les émotions liées au deuil peuvent être parfois désagréables, partager votre expérience et vos émotions en famille peut être une manière de rebondir sainement. Est-ce que vous en parlez ensemble ? Parfois, le sentiment de culpabilité amène les membres d’une famille à vouloir protéger les autres de la souffrance. Surtout en tant que parent, qui souhaitez le meilleur pour vos enfants. Et c’est normal. Pourtant, le partage d’émotions semblables à propos de la personne décédée permet à chacun d’en apprendre plus sur soi-même, sur les autres, sur l’importance des liens sociaux et sur la vie en général. C’est aussi une excellente manière de tous vous protéger.
Nous vous encourageons à continuer d’exprimer vos émotions quand vous en sentez le besoin et à ne pas hésiter à le faire en famille.
Stéphanie
Équipe de modération
Bonjour,
Je comprend très bien ce que tu vis. Je compatie avec toi. Un bon remède pour moi est de marcher dans la nature.
Bon courage
Merci Stephanie de tes beaux mots…oui je sais tout ca mais on en a jasé au début masi ca devient vite lourd…j’ai été seul avec lui toute la journée au chalet et je suis le seul qui a eu droit a deux petites phrases…mon chagrin et mes remords sont différents…ma vision et mon parcours aussi…perdu dans le bois a attendre police et ambulance j’ai du faire des appels qu’un père et un mari ne devrait jamais avoir a faire. Perdre un enfant de cette manière est indescriptible. Deja perdre un enfant est terrible…mais cette manière depasse tout…comment ne pas ressentir de vives remords chaque fois que tu penses a tous ce que tu n’as pas fait de correct…je sais très bien que le blâme ne m’appartient pas au complet…mais je demeure convaincu qu’une partie l’est…et cette partie est lourde a porté pour un coeur de père…