Mon fils est décédé il y a 6 mois et c’est moi qui l’a trouvé dans son lit. Il semblait se reposer, mais il était parti. Son suicide m’a laissé en miettes bien que l’intensité de ma douleur ai diminué un peu. J’ai passé sa date d’anniversaire il y a quelques jours; il aurait eu 40 ans. Et les fêtes qui approchent ça me serre la gorge quand j’y pense. Le 5 de chaque mois j’allume une chandelle en sa mémoire. Je suis maintenant dans une phase ou je vis de la culpabilité et ça me gruge beaucoup. Je suis contente de découvrir votre site car je ne peux pas parler du suicide de mon fils avec mes proches, pour eux depuis que les funérailles sont passés… on passe à autre chose, leur vie continue.
Bonjour @Songeuse et bienvenue parmi notre communauté.
Nous sommes heureux de lire que cet espace vous soulage et vous permettra de parler de ce que vous vivez. C’est tellement important!
Il arrive que les personnes dans l’entourage soient mal à l’aise de discuter du suicide. Cela limite parfois la communication, et en même temps il n’est pas nécessairement impossible de continuer à aborder le sujet. Nous vous invitons à visiter cette page
de suicide.ca à ce propos, elle pourrait vous suggérer quelques pistes de réflexion intéressantes pour maintenir la discussion.
Bon courage
Stéphanie
Equipe de modération
Bonjour , moi ça fait 3 mois je ne l’ai pas vu mort c’est la police qui l’a trouvé
Il m’a laissé un mot et une vidéo sur son cel
Il m’explique son mal de vivre et que je n’ai rien à me reprocher il reste qu’il me manque beaucoup il avait 44 ans
J’ai des rencontre avec un psy ça m’aide beaucoup bon courage Lily
@Ylil , merci pour ce partage et bienvenue parmi nous. Bravo d’en parler, de consulter et de partager ici. Bon courage!
Stéphanie
Équipe de modération
Mon aussi ca été mon fils il y a 2 ans passé…je peux assez facilement comprendre par ou tu passes en ce moment…et tes proches faut leur donner du temps…ils disent passer a autres choses alors que souvent c’est un moyen de défense pour ne pas ressentir…si on en parle pas ca existe pas…tôt ou tard cette technique ne marchera pas…et c’est pour ca que ce forum peut t’aider …ici tu trouveras (parfois) des personnes qui veulent en parler…
La culpabilité je pourrais te sortir les milles phrases qu’on se fait dire genre c’est sa décision pas la tienne mais au final perdre un enfant on s’en sacre pas mal ce que le monde nous disent. Ca fait juste mal en dedans. Ca t’arrache les trippes et ca te renvois a la base du pourquoi tu as décidé d’être un parent…avec toute nos forces et bien sur nos faiblesses. Tu vas t’analyser en long et en large et au début te souvenir de toutes les mauvaises décisions qui tu as prisent. C’est normal comme tu ne peux expliquer la raison de sa décion faut bien que ca soit la faute a quelqu’un non? A qui?? Lui??Toi?? Vu que toi est la solution la plus facile pour ton cerveau bien tu analyse ce que tu as pas fait ce que tu aurais du faire et tu t’en veut…tu t’en veut tellement…tu aimerais tellement pouvoir revenir en arrière pour arranger les choses
La vérité c’est que oui c’était sa décision…c’est lui qui a décidé et c’est son choix. Mais après 6 mois seulement tu n’es pas prête a l’entendre…Un jour ton cerveau va l’internaliser sans que tu t’en rende compte. La vie ne sera pas magiquement plus rose suivant cette parcelle de vérité mais elle sera beaucoup moins lourde. Parce oui de la culpabilité j’en ai encore…oui je me reveille encore en pleurant la nuit…même si j’ai compris que c’était sa décison…ca aide a moitié mon coeur de père fendu en deux…qui se regarde dans le miroir et qui trouve donc qu’il a fait une job de marde…
Merci pour ton témoignage tu décris exactement par où je suis passé: les questionnements, la culpabilité , les remises en questions. Mais je sais aussi qu’il n’en pouvait plus et il voulait se libérer de son mal être , de sa maladie mentale et de ses peurs. Maintenant, je me repose sur le fait qu’il ne voudrait pas que je sombre dans la dépression et que je profite des années qu’il me reste à vivre ( 73 ans bientôt). Cela m’Aide beaucoup et je prend ce qui se présente de positif à moi. A moi la responsabilité de ne pas perdre mon goût de vivre