Puiser en soi , gratitude

À travers la souffrance immense se cré en moi ce besoin de voir avec un autre oeil les gens que j’aime qui m’entourent…hyper-vigilence , peur de les perdre, profiter de leur présence , des beaux moments , avoir de la gratitude envers ces personnes que j’aime tant , qui sont là ici et maintenant.Même dans la dureté , essayer d’apprécier chaque moment de paix , si petits soient-ils,vivre intensément des choses et savourer les moments de plénitude.Méditer et marcher sont les choses qui m’apporte le plus de paix intérieure , surtout se respecter et se donner du temps…pleurer,pleurer,pleurer toutes les larmes de mon corps.Accepter le fait que cette plaie s’adouciera avec le temps, se cicatrisera mais restera à jamais gravée , marquée au fer rouge…J’ai perdu ma petite maman par suicide , cela fera 39 ans cet été , elle me manque toujours autant , ça fait moins mal mais ça reste très sensible et jamais je ne m’en remettrai tout à fait.Oui j’ai trouvé une place où la mettre dans mon coeur afin de communiquer avec elle , ça ne remplacera jamais la maman en chair et en os qui me prenait dans ses bras.J’ai perdu mon frère par suicide il y a de ça 14 mois , la plaie s’est réouverte, comment trouver la paix? Oui en sachant qu’un jour j’irai mieux mais doit-on avoir de l’expérience dans les deuils de suicide ? Non personne n’a besoin de ça, pourquoi autant d’êtres humains font ce choix ?ne sont plus capable de continuer ? Souffrent tant qu’ils décident de mettre fin à leur souffrance?C’est tellement triste de penser à tout ça, notre être cher à la fin de sa vie , seul , et posant seul ce geste si violent.J’envoie de l’amour à tous vous qui souffrez comme moi , tous vous qui avez perdu un, des êtres chers , et j’apprends à avoir de la gratitude pour chaque moment de paix , chaque fois que je reçois une grande dose d’amour , chaque beau moment que la vie m’apporte , car oui , il y en a , il faut seulement ouvrir les yeux et les voir , en prendre connaissance, les accueillir, les prendre et les savourer ces mini-bonheur même si c’est dur , même si on se sent coupable, même si on se le refuse le droit d’être heureux puisque notre être cher était si malheureux et qu’il n’est plus là en chair et en os.Oui on a le droit et c’est ce qu’il voudrait , qu’on retrouve la force , le bonheur et la guérison.Bon courage.

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@Lelou , votre témoignage et la façon dont vous parlez de votre expérience de deuil sont touchants. L’importance des moments de paix, de gratitude et de plénitude, ainsi que la nécessité de prendre soin de soi, notamment en méditant et en marchant sont des éléments précieux qui contribuent à aller mieux.

Merci pour votre partage. La plaie du deuil ne se referme jamais complètement, et en même temps, comme vous dites, on peut trouver une place pour l’être cher dans son cœur et ainsi continuer à vivre. Et ce, même si l’on n’a pas les réponses aux questions qui surgissent après un suicide.

Vous avez le droit de vivre les beaux moments qui s’offrent à vous.
Prenez soin de vous.

Ariane :orange_heart:
Équipe de modération

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J’ai perdu ma mère moi aussi, le mois dernier. Je suis tellement triste. Ce soir je regarde nos conversations Messenger, je relis tout et je ne comprends pas. Je n’ai rien vu venir, rien du tout.

Quel sens donner? Comment comprendre? Je n’en sais rien et n’en saurai jamais rien… Je m’ennuie j’aimerais lui parler… Merci a cet espace d’exister pour que je puisse m’exprimer. J’ai tellement de peine.

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Je suis avec toi de tout coeur .
Ce deuil est tellement éprouvant , tous les deuils le sont mais il y a cette incrédulité , cette impuissance , cette culpabilité parfois , cette colère , cette innomable tristesse qui nous habitent , tout en même temps, c’est tellement irréel, on voudrait reculer , revenir en arrière, l’incompréhension, le sentiment d’abandon , tout , tout nous habite , nous envahie , on doit jongler avec toutes ces émotions , on ne comprend pas, c’est invraisemblable, tellement de questions sans réponses.
On apprends avec le temps à vivre avec cette réalité cru , jamais on accepte, on se fait, lentement,très tranquillement à cette nouvelle vie sans toi , sans notre être cher, mais on oublie jamais, on apprivoise et assimile ,cette fin tragique est difficile à digérer, un jour , elle devient un peu plus douce , moins d’amertume , mais à certains moments de notre vie , elle redevient rouge vif cette cicatrice, elle resurgit, elle se rouvre aussi parfois comme si elle avait eu lieu hier…et on se relève , et on survit , et on réapprend à marcher , tranquillement,lentement, un mini-pas à la fois, aussi fragile qu’une aile de papillon , on accueille cette peine , on la dit , on la cri , on l’écrit , on ne la laisse pas seule à errer dans son coeur , c’est la pire erreur, j’ai moi-même fais ceci , j’étais jeune , je n’avais personne à qui parler , c’était tabou , je me suis refermée comme une huitre , le tout à explosé plusieurs années plus tard…
Que l’amour vous accompagne, ne restez pas seule avec votre peine , c’est terrible vivre le deuil de suicide , cherchez de l’aide et du soutien.Bon courage

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