On ne guérit jamais, mais on peut apprendre à vivre avec la situation

Bonjour, j’ai lu plusieurs affichages de parents endeuillés, quelle bonne idée de fournir un endroit ou l’on peut partager avec d’autres personnes ayant vécu les mêmes situations, je suis très heureux d’avoir pu vous trouver.
Moi c’est mon fils que j’ai perdu, à l’été 2022. Il avait 18 ans et toute sa vie devant lui. J’ai passé moi aussi par les étapes habituelles découlant d’une situation de suicide; J’ai du m’absenter de mon travail pendant des mois, J’ai été suivi en psychologie, j’ai effectué un retour progressif au travail…etc. Bien que j’ai eu la chance d’être bien entouré (parents, amis, collegues de travail) peu de gens peuvent vraiment comprendre ce que c’est de perdre un proche. Comprendre… Comprendre ce que c’est de se coucher le soir en pensant à lui ou à elle, de se lever le lendemain en faisant de même, et de penser 50 fois dans la journée à notre personne bien aimée et perdue pour toujours. Il y a des journées qui sont bonnes, d’autre, moins. J’ai vu parmis vous des personnes qui vivent depuis parfois plus d’une décénie avec le deuil, signe que le temps ne s’arrête pour personne. J’ai réalisé après presque 2 ans depuis le départ de mon fils que la douleur ne s’en ira jamais vraiment, et que l’on doit apprendre à vivre avec au lieu de la combattre. Je pleure parfois encore mon fils, mais il y a maintenant plus d’espacement entre les occasions ou cela arrive. Il me manque énormément. Quand ça va vraiment mal dans une journée, je pense à mon fils, à un souvenir heureux que l’on as vécu ensemble, et je me sens un peu mieux.

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Comme ton titre le dit si bien on ne guérit jamais mais on apprends a vivre avec….mon aussi en 2022 j’ai perdu mon fils et moi aussi je pleures encore……moi aussi j’ai compris que ca ne partira jamais mais comme il faut un jour regarder en avant et non en arrière on vie les bonnes journées et on traverse les mauvaises……

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Bonjour Pops,
Je veux seulement te dire merci et que tu n’es pas seul.
Car cela me fait un peu de bien de lire ton témoignage, comme si c’était exactement mes propres mots.
À l’exception que moi j’ai perdu ma fille il y a 6 ans (et qu’elle avait 28 ans).
Mais il me semble que cette tragédie ne passe pas, même si je consulte un psychologue des années…
J’ai l’impression que je n’ai pas réussi à être heureux une seule fois depuis 6 ans. La blessure est beaucoup trop grande. Pourtant, je réussis quand même à garder la tête hors de l’eau et ne pas me noyer dans ma peine (autrement dit, noyer ma douleur dans l’alcool, la drogue ou les médicaments).
Je ne craque pas.
Mais je n’ai pas encore retrouvé le plaisir de « vivre ». Je suis encore en mode « survie ».
Peut-être que je vais finir pas y arriver.
Un jour.
Comme je dis souvent, on ne fait pas pousser une fleur en tirant sur sa tige.
Cela prend du temps, beaucoup de temps.
Beaucoup d’eau avec beaucoup de lumière.

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Bonjour Crépuscule, merci d’avoir écrit suite à mon affichage, moi aussi je me vois dans ce que tu vis, je ne suis pas rendu encore a six ans, mais je sais que je ne saurai pas completement remis, je suis désolé de voir que tu ne réussi pas a avoir un peu de joie dans ta vie. j’aimerais par contre te faire remarquer que tu as pris ta guérison en main, même si tu ne t’en rends peut-être pas compte, tu fais tout pour t’aider . Je te félicite d’ailleurs de ne pas avoir tombé dans la consommation pour atténuer la douleur, je ne pense pas que ça aide de faire cela mais ça prends toute une volonté d’y résister. Moi aussi j’ai consulté un psy et je ne pense pas que j’aurais pu être rendu ou j’en suis si je n’avais pas demandé de l’aide, mais pour t’avouer, moi aussi ça n’as pas tout réglé à 100 % mais je m’y attendais. comme tu as dit, faut du temps mais des fois , le temps, on trouve ça long et pas assez vite a notre gout.

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Salut powder, tu l’as vraiment bien dit: on vit les bonnes journées et on traverse les mauvaises. Plus le temps passe et plus le monde de notre entourage s’attends a ce que l’on redevienne normal avec le temps. Au début tout le monde fait preuve de sympathie , évidemment, cela vient juste d’arriver. Puis les pensées et les émotions de ceux moins proches s’émoussent un peu, les gens retrouvent une normalité. Ce n’est pas la meme chose pour les parents et les enfants de ceux qui sont partis. En toute solidarité, Pops.

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C’est très complexe la réponse de notre entourage et souvent on a tendance a développer de la colère face a celle-ci. Effectivement au début tout le monde nous appelle. C’est normal. Et après le train train quotidien arrive et ca prends moins de nouvelles aussi. Ca aussi c’est normal. Mais très souvent ils veulent nous protéger et pense a tord qu’ils vont nous causer de la peine et revenant la dessus. C’est nous de leur faire comprendre que non ils ne peuvent pas nous causer plus de peines qu’on en vie déjà et que ca fait du bien d’en parler.

J’en déjà parler dans un autre post mais le temps devient différent une fois que tu subies l’atrocité du suicide. Il y a un avant et un après. L’après est hors du temps pour nous. Ce n’est plus une question de jours,de mois ou d’années. C’est juste après. L’acceptance de ce après est une des finalités du cycle du deuil. Ce n’est pas le seul loin de la mais c’est un début. L’acceptance que la douleur sera toujours la, aussi fraîche que le premier jours mais diffuses, en est un autre. Ils avaient raisons de dire que la deuxième années est pire que la première. Dans la deuxième tu retrouves tes balises. Elles sont nouvelles mais tu ne vie plus (ou moins) au jour le jours. Tu es moins « gelé » en dedans. Cette vulnérabilité rends chaque date importante plus VRAI et plus douleureuse. C’est la aussi que tu te rends compte que ca ne partira jamais. Et que les autres ont continué leur chemin. Et c’est ben correct de même. Je te souhaite une année remplie de bonheur. Que ce bonheur soit un doux pansement cachant une plaie vive qui ne guérira malheureusement jamais….Perdre un enfant c’est deja terrible. Perdre un enfant par suicide c’est inhumain….

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