J'essaie de m'accrocher

J’essaie de m’accrocher et aussi de vivre et non survivre.C’est pas facile , ça me rattrape toujours et c’est inévitable,je pense toujours aux circonstances de son décès, à la perte , au manque , à la tristesse et détresse que ça occasionne.Je me perds souvent dans mes pensées, je suis fatiguée , c’est une grosse et dure année,je cherche des petites brides de « bonheur », et quand j’en ai je me sens coupable …Est-ce que vous vivez de la culpabilité ? Des remords? Des regrets? C’est très lourd de porter tout ça sur les épaules d’une seule personne…est-ce que cela peut se dissiper avec le temps ? Oui , d’une certaine façon…et non parce que c’est difficile de se convaincre qu’on y est pour rien , qu’on n’aurait pas pu en aucun cas changer le fil des choses…en parler , écrire , méditer , pleurer et se bercer , se prendre dans les bras et se donner le droit de pleurer , se donner le droit de vivre pleinement son deuil et surtout , le temps qu’il faut…ça prendra le temps que ça prendra…car il y en a qui mettent de la pression qu.ils croient qu’il faudrait que ça soit fini ce deuil qui semble perdurer comme certains croient…je vous envoie plein de courage et de résilience .

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@Lelou, il est compréhensible de ressentir de la culpabilité, des remords ou des regrets. En même temps, vous n’êtes pas responsable de ce qui s’est passé. Les émotions douloureuses ont tendance à diminuer en intensité avec le temps comme le décrit cet article de suicide.ca. Il n’y a pas de calendrier au deuil et chaque personne réagit différemment.

Il est important de pouvoir vous connecter à ce qui vous fait du bien, c’est correct d’avoir des moments de pause à la souffrance. Vivez ces « petites brides de bonheur ».

Prenez soin de vous. Nous vous envoyons aussi plein de courage.

Ariane
Équipe de modération :orange_heart:

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Je peux te dire que c’est normal tout ce que tu ressens. Mais tu peux te permettre de vivre des moments juste pour toi. C’est ces moments là qui nous permet de continuer d’avancer. Pour moi… vivre le deuil de mon fils de 18 ans qui s’est enlever la vie il y a 15 ans a été très difficile au debut. Je me suis tjrs permis de laisser aller mes emotions comme elle venaient. Tantot c’etait des pleurs…tantôt c’était la colère…tantôt c’etait des journées plus difficiles et tantôt c’etait correct et je me permettais de les vivre.
J’ai appris a vivre UN JOUR A LA FOIS et meme que parfois c’etait une heure a la fois. Mais le plus important est de laisser aller ses emotions.

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Bonjour Lelou,
J’ai été touché par ton témoignage.
J’essaie moi aussi de revivre. Mais après plus de 5 ans que ma fille (28 ans) est partie, je n’y arrive tout simplement pas. Je reste en mode « survie ».
À mon avis, c’est vrai que la plupart des gens ne comprennent pas, et qu’ils pensent que c’est un deuil « normal ».
Je voulais juste te dire que tu n’es pas seule. Tu n’es pas seule à souffrir intensément d’une absence aussi tragique. Les mots d’Ariane et de Bleu sont justes et bienveillants. Et comme je l’ai déjà écrit dans ce forum:
« Un deuil, c’est comme faire pousser une fleur. Ce n’est pas en tirant sur sa tige qu’elle va pousser plus vite! »
Cela prend du temps. Et beaucoup de patience.
Cela prend aussi de l’eau (du soutien de la part d’un conjoint(e), de la famille ou des amis).
Et aussi de la lumière (de la bienveillance et de la compassion).
Meilleures pensées à toi et à tous ceux et celles qui vivent cette terrible épreuve.

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