Aujourd’hui, j’ai l’impression d’être immobile alors que tous ceux qui m’entourent vont à vitesse grand « V ».
Je suis encore très affectée par le suicide de ma filleule (qui ne remonte qu’à deux mois) alors que tout mon entourage semble être passé à autre chose…
Je voudrais aller mieux, je prends soin de moi, je vous lis, j’aurai bientôt un support par mon « Programme d’Aide aux Employés » mais, ce n’est pas assez vite pour moi.
En vous écrivant, je constate que je ne dois pas comparer le temps de ma guérison avec les autres. Ce qu’on perçoit chez l’autre n’est peut-être qu’une façade. Je dois me donner du temps et m’accueillir dans cette non-performance.
Merci de votre présence.
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Bonjour @Dodo,
Subir le suicide d’un proche tant aimé est une étape non voulue dans notre vie et c’est tout un choc à encaisser. Malheureusement ça arrive d’une façon non annoncé, à un moment donné, l’où personne ne s’y attendait et pour lequel nous n’y étions pas du tout prêt à y faire face. Il est donc tout à fait normal d’être complètement déstabilisé et dans un état de brouillard cérébral (brain fog), suite à l’annonce d’une telle nouvelle.
Tout comme vous, j’ai été au centre du cercle de mon entourage avec le sentiment que j’étais engourdie et au neutre pendant que tous continuaient leurs vies à vitesse grand ‹ ‹ V › › tout autour de moi à m’en étourdir par moment. Nous sommes tous différents et sommes affectés de façon variable en intensité face à l’évènement, il faut respecter le rythme et la façon de faire de chacun, c’est un cheminement personnel. Certains reprennent leurs responsabilités sociales et professionnelles rapidement car cela leur permet de focusser sur autre chose que le suicide de l’être aimé et d’autres sont plus léthargiques et ont besoins de décanter le tout. Il y autant de recettes que d’individus endeuillés et ce qui fonctionne chez l’un, ne fonctionne pas pour l’autre…
Et non, vous n’êtes pas en contre-performance, vous êtes une Dodo en guérison d’un deuil qui vous affecte profondément. Vous êtes sur la bonne voie, vous avez fait les premiers pas à chercher de l’aide auprès d’un programme qui vous était offert, vous vous donnez le droit de vous accorder du temps à être dans cet état de deuil et de vous guérir, chacune des ces étapes vous accorde un morceau de casse-tête à la reconstruction de votre nouvelle personne et bientôt vous verrez le grand portrait. À force de résilience et d’acceptation de soi dans sa nouvelle réalité, le brouillard se dissipe peu à peu et le soleil refait surface petit à petit.
Ça prendra le temps que ça prendra, bonne guérison. 
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@Dodo ,
Vous faites bien de nommer que vous devez vous donner du temps et vous accueillir dans cette non-performance. Le deuil est propre à chacun et ne peut se comparer ni se mesurer.
Merci, @Cachou pour vos bons mots. Vous faites certainement vous aussi beaucoup de bien à plusieurs personnes en rappelant que « À force de résilience et d’acceptation de soi dans sa nouvelle réalité, le brouillard se disspe peu à peu et le soleil refait surface petit à petit ».
J’ai envie de vous dire également que l’immobilité est aussi un chemin vers son propre intérieur. Parfois, être immobile pendant que tout le monde est à grande vitesse autour, c’est aussi avancer.
Stéphanie 
Équipe de modération
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